Psychologue clinicienne et psychothérapeute, je propose des thérapies pour l’adulte basées sur l’EMDR (Eye Movement Desensitization and Reprocessing) ou l‘EFT (Emotional Freedom Technique).
Même si je reçois des adultes présentant des souffrances psychiques et physiques très variées, mes axes de travail privilégiés sont les suivants :
Les problématiques psychiques classiques
Anxiété, angoisse, phobies, dépression et difficultés à gérer les conflits et impression d’être débordé(e) par ses émotions.
Crises existentielles.
Un premier entretien permet de faire un « état des lieux » de la situation et de dégager les grands axes de travail qui seront affinés par la suite.
Les troubles somatoformes et les somatisations
Il est important de différencier troubles somatoformes (appelés aussi parfois troubles fonctionnels) et somatisations :
. Les troubles somatoformes : la douleur physique est là, réelle mais elle n’est que plus ou moins explicable, voire pas du tout, par une maladie, une blessure ou un handicap. Cela peut être très douloureux pour la personne de s’entendre parfois dire que « c’est dans la tête ».
. La somatisation : il existe un diagnostic de maladie somatique. Lorsqu’elle entraîne une douleur psychique nécessitant une thérapie, c’est qu’il s’agit d’une maladie invalidante au quotidien (psoriasis géant, pelade…) ou chronique (diabète, insuffisance rénale…) ou grave en terme de pronostic (cancer, maladie auto-immune…).
Comment penser le lien corps – esprit ?
La question du lien corps – esprit fascine les hommes depuis des siècles. 400 ans avant J.C., Hippocrate proposait de comprendre la symptomatologie hystérique comme étant le résultat d’une migration de l’utérus dans le corps de la femme. Du Moyen-Âge au XVIIIe s., les idées de possession diabolique et d’ensorcellement voient le jour tentent d’expliquer certains maladies. Des chasses aux sorcières s’ensuivent .
En médecine chinoise traditionnelle (MTC), ce lien corps-esprit est reconnu depuis toujours. Le « qi » (prononcer « tchi ») désigne l’énergie vitale vitale qui circule dans le corps, le long des méridiens. Une baisse trop importante du qi ou sa stagnation prolongée dans une partie du corps favoriserait la maladie. Dans cette conception de la santé, les émotions sont reliées à des organes : le cœur à la joie, le poumon à la tristesse, le foie à la colère … Travailler sur les émotions va toujours de pair avec un travail sur le corps et réciproquement. L‘équilibre somatique et donc la santé est indissociable de la paix de l’esprit.
L’Ayurveda, médecine traditionnelle indienne, accorde aussi une large part au psychisme. L’énergie vitale est ici appelée « prana ». Les fameux chakras sont des sortes de « noeuds énergétiques » qui correspondent aux différents plexus de la médecine occidentale. Leur dysfonctionnement, notamment en lien avec des émotions bloquées, favoriserait l’apparition des pathologies.
Dans nos pays occidentaux, le lien étroit qui unit le corps et l’esprit n’est pas pleinement reconnu. Héritiers de Descartes et des Lumières, nous les avons longtemps considérés comme deux identités séparées. Paradoxalement, certaines pathologies somatiques ont toujours bénéficié d’une lecture « psychosomatique » : l’ulcère, l’eczéma, l’infarctus du myocarde, l’hypertension artérielle sont unanimement reconnues comme pouvant s’aggraver en cas de stress ou d’émotions fortes.
Mais depuis une quinzaine d’années, des études scientifiques ont démontré que des liens existent entre le corps et l’esprit. Ainsi, le stress chronique induit une réduction des télomères et la méditation pratiquée de manière très régulière induit des modifications au niveau du cortex cérébral. Quelques livres évoquent ces sujets, notamment celui de Thierry Janssen (« La solution intérieure », 2006) ou dans une moindre mesure celui de Matthieu Ricard et Wolf Singer (« Cerveau et méditation », 2018).
De manière schématique, lien corps esprit peut se comprendre ainsi : une pensée génère une émotion qui génère une réponse physiologique (libération de neurotransmetteurs et neuropeptides, sécrétions hormonales) qui elle-même impacte le corps.
Par exemple, des pensées qui génèrent beaucoup de colère et de stress vont entraîner la sécrétion des hormones du stress que sont l’adrénaline et le cortisol. Sécrétées régulièrement et au long cours, elles ont un effet très délétère sur l’organisme et favorisent notamment l’infarctus du myocarde.
Une psychothérapie à visée psychocorporelle va chercher à diminuer d’une part, la part du psychique dans l’apparition ou le maintien de maladies somatiques ou de douleurs et d’autre part, l’impact des maladies somatiques ou des douleurs sur l’état psychique. En effet, les maladies du corps et la douleur physique sont toujours source d’une souffrance psychologique qui elle – même renforce les douleurs physiques.
Le but est de favoriser un mieux-être, de participer au processus général de guérison lorsque c’est possible, de réduire les douleurs, d’apprendre à profiter des moments de repos et de mieux tolérer les traitements.
Le traumatisme et le Trouble de Stress Post-Traumatique (TSPT)
Qu’est-ce qu’un traumatisme ?
Lorsque tout se passe bien, notre cerveau est capable de traiter les multiples informations (visuelles, olfactives, gustatives, tactiles, émotionnelles) liées aux situations que nous vivons chaque jour. Le traitement de ces informations, qui vont constituer nos souvenirs, a lieu pendant le sommeil paradoxal.
Avec le temps, plus ou moins vite selon chacun, un souvenir, même s’il est rattaché à un événement ressenti comme « négatif » sur le moment, va devenir neutre émotionnellement. Ainsi on est capable d’évoquer sans émotion particulière, le jour où on a été licencié, où on a appris une très mauvaise nouvelle, où on a eu très peur… Dépourvu de sa charge émotionnelle, le souvenir ne déclenche plus d’émotions négatives lors de son évocation. Il est devenu un souvenir comme un autre.
Mais si l’événement dépasse notre capacité de traitement de l’information, parce qu’on est trop jeune ou parce que l’événement est trop grave (décès d’un proche dans des circonstances difficiles, sensation personnelle de mort imminente…) ou parce qu’il se répète (mère froide, supérieur hiérarchique humiliant…), alors l’angoisse n’est plus psychisée et nous déborde : c’est le trauma (appelé aussi psychotrauma). Le trauma désigne toute expérience de vie qui a toujours un impact négatif dans la vie d’une personne. La mémoire de cet événement (composée de sensations visuelles, physiques, olfactives, sonores ou gustatives, de croyances sur soi [je suis nul, coupable…], d’émotions et de sensations dans le corps) va rester encapsulée, isolée au sein du réseau de mémoire, empêchant tout retraitement et toute recherche de solution adaptative. Le souvenir ressemble à un caillou dans la mare, déclenchant des émotions négatives à son évocation, même longtemps après. Dans les cas les plus graves, l’apparition de symptômes tels que cauchemars, hypervigilance, images intrusives (…) témoignent d’un Trouble de Stress Post-traumatique (TSPT).
L’EMDR est la technique psychothérapeutique la plus indiquée en cas de psychotraumatisme et de TSPT (recommandée par l’HAS et l’OMS).
L’adulte à Haut Potentiel (surdoué)
On parle de personne à haut potentiel (HP) quand son Q.I. (Quotient Intellectuel) est supérieur ou égal à 130. Plusieurs modèles théoriques du haut potentiel existent. Ces modèles s’opposent sur des questions ontologiques (ce qu’est le haut potentiel), épistémologiques (comment l’identifier) et normatives (qu’en fait-on ?). Ceci étant, l’intelligence, telle qu’elle est mesurée par les tests de Q.I. est centrale dans tous les modèles et la créativité dans beaucoup d’entre eux.
HP, hypersensibilité et émotions
Le concept d’hypersensibilité est souvent rattaché au concept de haut potentiel. Les personnes à HP représentent environ 2,3% de la population générale et les hypersensibles environ 20%. Toutes les personnes HP ne sont pas hypersensibles. Il n’y a pas de corrélation spécifique entre le haut potentiel et l’hypersensibilité. L’hypersensibilité se définit par 3 critères : une facilité à être stimulé (réactivité émotionnelle), un seuil de détection sensorielle bas et une sensibilité esthétique. L’hypersensibilité est positive à condition d’accueillir et de nommer les émotions négatives, c’est-à-dire de ne pas se laisser submerger par le ressenti émotionnel.
On ne peut pas empêcher les émotions négatives d’exister mais on peut apprendre à les gérer. Si une personne à HP n’est pas forcément hypersensible, le fait d’avoir des processus cognitifs très performants va avoir un effet sur son ressenti émotionnel. En effet, l’émotion est un phénomène qui comprend plusieurs phases :
- des processus cognitifs à travers une évaluation cognitive de l’élément déclencheur : ainsi, selon le vécu et la personnalité d’une personne, un même événement va avoir une signification différente et donc va donner lieu à une interprétation différente.
- des réactions physiologiques : expression émotionnelle et modification du système nerveux autonome (SNA) qui permet à la personne de réagir (augmentation de la fréquence cardiaque pour pouvoir se battre ou fuir en courant en cas de danger par exemple).
- des tendances à l’action : faire les cent pas quand on est tendu ou anxieux, serrer quelqu’un dans ses bras quand on est heureux …
- le ressenti émotionnel : partie consciente du processus émotionnel, il est le résultat de l’intégration des composantes cognitives et physiologiques avec les modifications sur l’organisme qui en découlent. Conscient, il permet de contrôler ce qui se passe pendant l’épisode émotionnel. En effet, il permet d’activer le cortex préfrontal aidant ainsi la personne à résoudre la situation. Enfin il donne à la personne une vision globale de ce qui se passe dans son corps, de nommer les émotions et éventuellement de les partager si elle le souhaite (expression des émotions).
Les processus cognitifs participent donc à la régulation émotionnelle en en modifiant la valence (négative, neutre ou positive), l’intensité et en nous aidant à apprendre sur nous-même et sur les autres pour avancer. Les processus cognitifs puissants de la personne à HP (notamment celui de la mémoire qui va immédiatement mettre en lien l’élément déclencheur avec le même type d’élément du passé ou la tendance l’intellectualisation et à passer en mode « résolution de problème ») vont modifier l’intensité affective ressentie.
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